La dysplasie de la hanche est l’une des affections articulaires les plus fréquentes chez le chien, notamment chez les races moyennes et grandes.
C’est une pathologie chronique qui, si elle n’est pas prise en charge, entraîne douleurs, boiteries et perte de mobilité.
Pourtant, grâce à un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée, il est possible de ralentir l’évolution de la maladie et d’améliorer considérablement le confort de vie du chien.
Cet article a pour objectif d’expliquer ce qu’est la dysplasie de la hanche, ses signes cliniques, les moyens de diagnostic, l’importance d’un suivi vétérinaire et ostéopathique, ainsi que les mesures à mettre en place au quotidien lorsqu’on vit avec un chien atteint de cette pathologie.
Important : Les informations présentées ici sont données à titre informatif. Elles ne remplacent en aucun cas l’avis d’un vétérinaire.
Si vous suspectez que votre chien est atteint de dysplasie, consultez impérativement un vétérinaire pour confirmer le diagnostic et établir un plan de traitement adapté.

Qu’est-ce que la dysplasie de la hanche chez le chien ?
La hanche est une articulation dite « en boule et cavité » : la tête du fémur (boule) s’insère dans l’acétabulum (cavité de l’os du bassin).
Chez un chien en bonne santé, l’articulation est parfaitement emboîtée, stable et recouverte de cartilage, ce qui permet des mouvements fluides et indolores.
Chez le chien dysplasique, cette harmonie est rompue :
- l’acétabulum peut être trop peu profond,
- la tête fémorale peut être déformée,
- les ligaments et muscles de soutien peuvent être relâchés.
Le résultat est une instabilité articulaire qui provoque des frottements anormaux.
Avec le temps, ces frottements entraînent une usure prématurée du cartilage et une inflammation. Cette dégénérescence progressive peut aboutir à une arthrose, souvent responsable des douleurs chroniques observées chez les chiens atteints.
La dysplasie est d’origine multifactorielle :
- facteurs génétiques (hérédité, prédispositions raciales),
- facteurs environnementaux (croissance trop rapide, alimentation trop riche, surpoids),
- facteurs biomécaniques (exercices excessifs ou inadaptés durant la croissance, sols glissants).

Les signes cliniques de la dysplasie
Les symptômes varient en fonction de l’âge, du degré de dysplasie et de la tolérance individuelle à la douleur. Ils peuvent apparaître très tôt (dès 4-6 mois) ou plus tard, lorsque l’arthrose est installée.
Les signes qui doivent alerter :
- Boiterie intermittente ou persistante, souvent après l’effort,
- Difficultés à se lever, surtout après une période de repos,
- Démarche chaloupée du bassin, parfois surnommée « démarche de canard »,
- Refus ou difficulté à monter les escaliers, sauter dans la voiture ou sur un canapé,
- Raideurs particulièrement visibles le matin ou par temps froid,
- Intolérance à l’effort : le chien fatigue vite, s’assoit fréquemment, refuse les longues promenades,
- Douleur manifeste à la manipulation des hanches.
À noter : certains chiens sont très résistants et compensent longtemps. L’absence de symptômes ne signifie pas absence de dysplasie
Le diagnostic : indispensable et uniquement vétérinaire
Le diagnostic de la dysplasie de la hanche ne peut être posé qu’après un examen vétérinaire complet.
Il repose sur plusieurs étapes :
- Examen clinique : le vétérinaire observe la démarche, teste la mobilité des hanches et recherche des signes de douleur.
- Radiographie des hanches : réalisée sous sédation ou anesthésie légère pour obtenir des clichés précis. Elle permet d’évaluer la profondeur de l’acétabulum, la forme de la tête fémorale et l’éventuelle présence d’arthrose.
- Tests complémentaires : dans certains cas, scanner ou IRM.
Seul le vétérinaire est habilité à confirmer une dysplasie et à en déterminer la gravité. L’autodiagnostic basé sur les symptômes ou l’observation du chien est insuffisant et peut retarder la mise en place d’un traitement adapté.

L’importance du suivi ostéopathique
L’ostéopathie canine ne guérit pas la dysplasie, mais elle joue un rôle essentiel dans la qualité de vie du chien.
Les bénéfices d’un suivi ostéopathique régulier :
- amélioration de la mobilité articulaire,
- diminution des douleurs liées aux tensions musculaires compensatoires,
- optimisation de la répartition des appuis,
- prévention des déséquilibres secondaires (colonne, autres articulations),
- maintien d’une meilleure vitalité générale.
L’ostéopathe agit en complément du vétérinaire et adapte ses techniques à l’état du chien.

Vivre avec un chien dysplasique : conseils pratiques
Un chien dysplasique peut vivre heureux et actif si certaines précautions sont mises en place :
Gestion du poids
Un chien en surpoids souffrira beaucoup plus, car chaque kilo supplémentaire accentue les contraintes sur les hanches.
Activité physique adaptée
- Favoriser les promenades régulières mais modérées,
- Privilégier la nage (hydrothérapie) qui soulage les articulations,
- Éviter les sauts, les courses brutales, les jeux trop intenses.
Aménagement du quotidien
- Installer un couchage orthopédique confortable,
- Utiliser des rampes pour accéder à la voiture,
- Limiter l’usage des escaliers,
- Prévenir les glissades avec des tapis antidérapants.
Alimentation et compléments
- Une alimentation de qualité adaptée à l’âge et au gabarit,
- Compléments alimentaires : glucosamine, chondroïtine, oméga-3..
Suivi régulier
- Consultations vétérinaires régulières pour adapter les traitements,
- Séances d’ostéopathie et/ou physiothérapie pour accompagner le chien,
- Surveillance attentive des signes de douleur ou de raideur.
Conclusion
La dysplasie de la hanche est une pathologie chronique qui nécessite une prise en charge pluridisciplinaire : diagnostic et suivi vétérinaire indispensables, traitement médical ou chirurgical selon les cas, accompagnement par l’ostéopathie et adaptation du mode de vie.
Grâce à une gestion adaptée et à un suivi régulier, un chien dysplasique peut conserver un bon confort de vie et profiter de nombreuses années de complicité avec son maître.
Rappel essentiel : Seul un vétérinaire peut poser un diagnostic et établir un plan de traitement. L’ostéopathie est un excellent complément, mais elle doit toujours s’inscrire dans une approche coordonnée avec le vétérinaire traitant.


